Mon setup photo et vidéo : le matériel que j’utilise vraiment au quotidien

Les boîtiers : des outils fiables avant tout

Quand je prends un boîtier en main, la première chose qui compte pour moi, c’est le ressenti. Le feeling.
Il faut qu’il me plaise esthétiquement, qu’il dégage quelque chose de solide, de bien fini. Pas pour flatter l’ego (peut-être juste un peu quand même), mais parce que c’est mon outil de travail. Je passe des heures avec. J’ai besoin d’avoir confiance.

J’ai déjà changé de boîtier par frustration, oui.
Avant Sony, je travaillais chez Fujifilm, avec des capteurs APS-C. J’adorais beaucoup de choses chez Fuji, mais l’autofocus, notamment en basse lumière, était clairement en retrait. À un moment, ça devenait une limite dans mon travail.

Je reste convaincu que le matériel n’est pas ce qui fait une bonne image. Savoir composer, raconter une histoire, maîtriser le storytelling, ça passe bien avant le boîtier. Aujourd’hui, on a une infinité de caméras capables de produire de très belles images.
Mais ça reste un outil de travail. Il doit être fiable, résistant dans le temps, et surtout me donner cette assurance, cette confiance, pour ne plus penser au matériel quand je shoote.

Et justement, quand je travaille, je ne pense plus vraiment à la technique. Je vérifie que tout est en place, que mes réglages sont bons, puis je passe à autre chose.

Boîtier principal : Sony A7 IV

Mon boîtier principal, c’est un Sony A7 IV.
Oui, je sais, l’A7 V est sorti. Oui, il me fait clairement de l’œil. Oui, il n’est pas parfait non plus. Mais pour l’instant, on va déjà se contenter du A7 IV.

C’est le boîtier que je prends en premier, sans réfléchir. Tout simplement parce que c’est le plus performant que j’ai aujourd’hui. Il coche énormément de cases dans mon usage : une très bonne qualité d’image, une science des couleurs que j’adore, et une ergonomie qui me correspond vraiment.

Je n’aime pas porter de la charge inutile, et je trouve que le A7 IV reste assez compact tout en étant très performant. Il est robuste, bien fini, et on a clairement l’impression de tenir un boîtier professionnel en main. Ce qui, dans les faits, est le cas.

Ce que j’apprécie particulièrement, c’est l’ergonomie dans son ensemble : les molettes, l’écran, la prise en main. Mais aussi la montée en ISO, le comportement en basse lumière, et surtout l’autofocus, qui reste fiable là où, auparavant avec Fujifilm, c’était beaucoup plus compliqué.

Je me sens le plus à l’aise avec le A7 IV sur les événements, notamment les mariages, et en vidéo. C’est vraiment dans ces contextes-là qu’il me donne le plus de confort, de sécurité et de liberté, surtout par rapport aux boîtiers que j’ai pu utiliser avant.

Évidemment, il y a des fonctions que je n’utilise quasiment jamais.
Le mode automatique, par exemple, je n’y ai jamais touché et je n’y toucherai probablement jamais. Mais ça, peu importe le boîtier.
Il y a aussi certains modes de bracketing que je n’utilise pas, tout simplement parce que je n’en ai pas l’usage.

Le mode APS-C, ou Super 35, qui permet de cropper directement dans l’image, je ne l’utilise pas non plus. Je n’y vois pas vraiment d’intérêt, sachant que je préfère photographier mon image telle quelle et recadrer si besoin en post-production.

Il y a cependant un point qui peut encore un peu m’agacer, toujours en lien avec le crop : la 4K 60p croppée. Honnêtement, ce n’est pas une grosse limite, ce n’est pas bloquant. Le mode Super 35 reste très exploitable, et dans mon usage réel, ça ne m’a jamais empêché de travailler.
(Coucou le A7 V et sa 4K 60 non croppée. On se voit bientôt, promis.)

Est-ce que je l’utilise plus en photo ou en vidéo ?
Je suis photographe avant d’être vidéaste, mais très sincèrement, je le trouve excellent dans les deux domaines. La qualité d’image, l’autofocus, la montée en ISO, la colorimétrie… tout est cohérent.

Aujourd’hui, il répond vraiment à tous mes besoins. Je suis conscient que ce n’est pas le meilleur boîtier du marché. Le marché évolue vite, même très vite. Je ne suis pas dans le très haut de gamme premium, mais il me permet de faire tout ce que j’ai à faire, sans frustration.
Et c’est exactement ce que j’attends de mon boîtier principal.

Boîtier secondaire : Sony A7 III

Sony A7III

Et pour prouver que le matériel ne fait pas tout, et qu’on peut aussi produire de très belles images avec “moins bien”, je vais vous parler du Sony A7 III.
Quand je dis moins bon, la réalité est évidemment plus nuancée.

Le Sony A7 III est la génération précédente, et je l’ai toujours avec moi. Je l’ai gardé, je le garde encore aujourd’hui, et c’est mon boîtier secondaire. En 2025, il reste franchement exceptionnel.

Évidemment, il commence à accuser un peu le poids des années. Les nouvelles technologies lui manquent, certaines fonctions ont évolué sur les générations suivantes. Mais malgré ça, il reste très performant.
La qualité d’image est toujours excellente, même avec ses 24 mégapixels, comparés aux 33 mégapixels du A7 IV. La montée en ISO est remarquable, et pour cette génération, l’autofocus reste encore très bon, même s’il commence à montrer ses limites en très basse lumière.

Je l’utilise principalement sur mes prestations immobilières.
Il me permet de faire absolument tout ce que fait le A7 IV en photo, avec une très bonne qualité d’image, des couleurs fidèles, une balance des blancs cohérente. Tout fonctionne très bien.

Et bizarrement, quand je l’ai en main, surtout en photo, j’ai vraiment cette impression qu’il est increvable.
Le A7 IV est clairement mon boîtier préféré aujourd’hui, mais le A7 III me donne ce sentiment que je pourrais l’emmener à l’autre bout du monde et qu’il survivrait à tout. Il a cette réputation-là, et elle n’est clairement pas volée.

Beaucoup de photographes se sont lancés avec un A7 III, et beaucoup continuent encore à travailler avec. Ce n’est pas un hasard.

En vidéo, il a évidemment plus de limites. Pas de 4K 60p, on reste sur de la 4K 25 ou 30 images par seconde. Mais dans mon usage, ce n’est pas frustrant. Le A7 IV est supérieur, c’est évident, mais le A7 III me permet quand même de sortir de très belles images.

Il reste fiable. Et pour moi, c’est essentiel d’avoir un boîtier secondaire sur des événements. Sur un mariage, par exemple, il joue parfaitement son rôle. Il me rassure.

Il y a eu de grosses améliorations entre le A7 III et le A7 IV, c’est indéniable. Et pourtant, que je prenne l’un ou l’autre, mes photos restent les mêmes.
Je suis persuadé qu’il y a énormément d’images où vous ne vous rendez même pas compte que je n’utilise pas le même boîtier.

Sur la majorité de mes événements, notamment les mariages, j’utilise les deux. Environ 60 % des images sont faites avec le A7 IV, mais presque la moitié viennent encore du A7 III. S’il est toujours là, ce n’est clairement pas pour rien.

Évidemment, la plage dynamique est un peu plus faible, la science des couleurs a été retravaillée sur le A7 IV, donc il faut parfois harmoniser un peu plus en post-production. Il laisse aussi un peu moins de marge au recadrage, avec sa résolution plus basse.

Mais honnêtement, je ne peux pas me plaindre de ce boîtier.
Je ne peux pas dire qu’il est mauvais, et je ne peux pas dire qu’il me limite dans mon usage.

De plus, c’est un boîtier qu’on peut trouver aujourd’hui aux alentours des 1 000 €, parfois même un peu moins. On le trouve aussi facilement en occasion, souvent en très bon état. Honnêtement, je pense qu’il peut encore servir pendant plusieurs années sans aucun problème.

Pour moi, ça reste un boîtier léger et très performant.
Je l’utilise aujourd’hui davantage sur mes projets personnels, mais aussi sur certaines prestations plus simples, notamment en immobilier, ou sur des missions où je sais que je n’ai pas forcément besoin d’exploiter les 33 mégapixels ou la science des couleurs plus récente du A7 IV.

En revanche, quand je sais que je vais faire à la fois de la photo et de la vidéo, là je prends le A7 IV sans hésiter.

Est-ce que je conseillerais encore ce boîtier en 2025 ?
Oui. Mille fois oui. Vous n’en serez vraiment pas déçu.

Je sais qu’aujourd’hui, on fait énormément la course au matériel. À la plus grosse résolution, au meilleur autofocus, aux meilleures capacités vidéo. Et je vous avoue que moi aussi, j’ai ce côté un peu geek, un peu nerd. J’adore les nouvelles technologies, les nouveaux objectifs qui sortent. C’est une passion… qui me coûte pas mal d’argent, malheureusement.

Mais revenir parfois sur des boîtiers comme le A7 III nous rappelle une chose essentielle : on n’a pas besoin de courir après toutes les nouveautés pour faire de très belles images. Même avec un boîtier qui pourrait aujourd’hui être considéré comme “moins bon” ou un peu à la traîne, on peut produire des choses vraiment exceptionnelles.

Il suffit de regarder le nombre de photographes incroyablement talentueux, sur les réseaux sociaux ou ailleurs, qui créent des images à couper le souffle. Et très souvent, on ne se rend même pas compte qu’elles ont été réalisées avec un simple Sony A7 III.

Il y a aussi un autre avantage, qui s’applique plus largement à l’écosystème Sony : l’ouverture aux marques tierces comme Sigma ou Tamron. Elles proposent des optiques vraiment extraordinaires, à des tarifs bien plus abordables que la gamme Sony GM. Et ça, dans la construction d’un setup cohérent, ça change énormément de choses.

Les optiques : ma philosophie avant l’inventaire

Sigma 70-200 2.8 / Tamron 28-75 2.8 / Sigma 16-28 2.8

En parlant des objectifs, je trouve que c’est le moment parfait pour vous parler des optiques que je possède. Mais avant de faire un inventaire, j’ai envie de vous expliquer un peu ma philosophie.

Pour moi, un objectif doit avant tout couvrir mes besoins. Je n’ai pas besoin de me suréquiper. J’ai besoin de polyvalence, d’efficacité, et de quelque chose qui retranscrive vraiment ce que j’ai envie de raconter en image. Évidemment, avec une bonne qualité, et idéalement une ouverture suffisamment lumineuse pour être à l’aise dans un maximum de situations.

C’est aussi pour ça que je voulais prendre un moment pour vous donner mon avis sur les zooms et les focales fixes.
Et pour être très clair dès le départ : pour moi, ce n’est pas un débat à avoir. Il n’y a pas “les fixes c’est mieux” ou “les zooms c’est nul”. Chacun travaille différemment, chacun a ses préférences. Tout n’est pas noir ou blanc.

Il y a quand même quelques réalités qu’on ne peut pas nier.
Les zooms sont clairement excellents pour le travail. La rapidité, la polyvalence, surtout en événementiel, c’est un vrai confort. Ça évite de changer d’objectif toutes les deux minutes, et ça permet aussi de travailler efficacement même si on n’a pas forcément deux boîtiers.

Je trouve qu’avoir un bon zoom, à ouverture constante, lumineux, typiquement à f/2.8, c’est une base très solide. Aujourd’hui, il existe même des zooms qui ouvrent à f/2… d’ailleurs Sony, si vous voulez m’en offrir un, je suis ouvert à la discussion.

Pour ce qui est des focales fixes, je vais être très honnête : j’adore travailler avec. Ce n’est pas ce que j’utilise le plus, et c’est un peu à mon regret.
Lors de mon passage de Fujifilm à Sony, j’ai perdu un peu d’argent, et j’ai dû faire des choix. J’avais besoin de couvrir un maximum de situations sans me ruiner, donc j’ai privilégié les zooms.

Mais je reviens doucement vers les focales fixes, notamment avec le Sigma 35 mm f/1.4 que j’ai intégré récemment.
Pour moi, les focales fixes permettent d’être plus créatif. Le rendu est souvent plus unique, plus marqué. C’est davantage un outil de plaisir, d’émotion.

Avec une focale fixe, vous ne pouvez pas zoomer. Et quelque part, c’est très bien. Les zooms peuvent parfois nous rendre un peu feignants. Avec une focale fixe, vous êtes obligé de bouger, de chercher votre cadre, de composer différemment.
On travaille vraiment avec la focale qu’on a, et je trouve que ça aide énormément à progresser en tant que photographe. Vraiment.

De mon côté, je ne choisis pas une optique pour sa fiche technique. Déjà parce que, très honnêtement, je n’y comprends pas toujours tout (oui, j’ai séché pas mal de cours de physique optique à la fac). Et surtout parce que ce n’est pas ce qui m’intéresse le plus.
Je choisis une optique pour un usage réel.

Le grand angle : Sigma 16–28 mm f/2.8

On va commencer par le Sigma 16–28 mm f/2.8.
C’est un grand angle, et pour moi, c’est avant tout un outil de contexte.

Je l’utilise principalement en immobilier et en architecture. Son rôle n’est pas de faire du spectaculaire gratuit, mais de montrer un espace, de lui donner de la respiration et de le contextualiser correctement.

Dans mon usage, je suis très souvent entre 16 et 20 mm. C’est cette plage qui me permet de montrer des espaces, même petits ou contraints, tout en gardant le contrôle. Je fais très attention aux lignes verticales, à la distorsion, et je cherche à garder quelque chose de propre et lisible. À ces focales-là, le piqué est très bon et le rendu reste maîtrisé.

Je ne vais pas m’attarder sur une fiche technique complète, ce n’est pas le but. Mais concrètement, c’est un objectif plutôt léger, assez compact, qui ouvre à f/2.8 en ouverture constante. Il ne m’encombre pas, il rentre facilement dans mon sac, et pour un zoom grand angle lumineux, son rapport qualité-prix est excellent.
Je l’ai eu pour moins de 900 €, et il fait moins de 450 grammes. Pour une optique plein format de cette qualité, c’est vraiment un très bon compromis.

Je l’utilise aussi bien en photo qu’en vidéo, en intérieur comme en extérieur. Le rendu est très piqué, les couleurs sont fidèles, et il se comporte très bien en basse lumière. La distorsion est maîtrisée, et quand il y en a, elle se corrige facilement en post-production.
L’autofocus est réactif et silencieux, ce qui est très appréciable en vidéo. C’est une optique à laquelle je peux faire confiance sur le terrain.

Cela dit, il a aussi ses limites.
C’est un objectif qui pousse assez vite à vouloir trop montrer. À rester bloqué à 16 mm, alors qu’il suffit parfois de se mettre à 20 mm ou un peu plus, et de reculer de quelques pas, pour limiter les déformations. Ce n’est pas une optique facile à maîtriser.

En voyage ou en paysage, il peut donner un rendu assez spectaculaire très rapidement. En immobilier, en revanche, il faut savoir l’utiliser avec parcimonie, dans de bonnes conditions, et être conscient des risques de distorsion ou de déformation si on en abuse.

C’est aussi un très bon objectif de voyage quand on veut faire du paysage ou de l’architecture. Il permet soit de donner un rendu plus spectaculaire quand on le souhaite, soit, au contraire, de retranscrire quelque chose de très fidèle à la réalité, avec simplement un peu de correction en post-production.

En termes d’usage, c’est une optique qui peut convenir aussi bien à des débutants en paysage qu’à des professionnels en immobilier. Elle fonctionne également très bien pour de la vidéo ou des plans larges en événementiel.

Mais ce n’est clairement pas l’optique que j’utilise le plus.
C’est une optique que je sors quand j’en ai besoin, pas par réflexe. Et évidemment, je l’évite totalement pour le portrait. Ce n’est tout simplement pas son rôle.

Le cœur du sac : Tamron 28–75 mm f/2.8 G2

Quand je monte le Tamron 28–75, l’idée est simple : couvrir un maximum de situations.
C’est clairement l’objectif que je monte par défaut quand je ne sais pas exactement comment va se dérouler une prestation, ni dans quelles conditions je vais shooter. Si je devais partir avec un seul objectif, ce serait très souvent celui-là.

Si je devais le résumer en une phrase, je dirais que le Tamron offre une plage focale très polyvalente, une ouverture suffisamment lumineuse, et un rapport qualité-prix difficile à battre aujourd’hui. C’est un zoom standard qui fait très bien son boulot : l’autofocus est fiable et silencieux, le piqué est très bon, et il n’a pas à rougir face à des optiques plus haut de gamme, surtout quand on regarde le prix.

Cette plage focale est idéale parce qu’elle permet de couvrir des scènes assez larges, tout en restant excellente pour le portrait à 75 mm. Je l’utilise principalement en événementiel et en vidéo, et honnêtement, il couvre facilement 80 % de mon travail. C’est un objectif que je peux sortir dans presque toutes les situations sans me poser de questions.

Si j’ai choisi ce Tamron plutôt qu’un Sigma ou un Sony GM, c’est avant tout pour une raison très simple : le rapport qualité-prix. Il est compact, léger, tropicalisé, et parfaitement cohérent avec mon usage. Évidemment, on peut trouver un peu mieux en montant en gamme, mais ce sera plus cher, plus encombrant, et pas forcément plus pertinent sur le terrain.

Sur le terrain justement, j’utilise très souvent la focale de 75 mm. En vidéo, à 28 mm il se marie très bien avec le crop en 4K 60p du A7 IV. En basse lumière, il se comporte très bien. L’autofocus ne lâche pas, et à pleine ouverture, le piqué reste solide. Je n’ai jamais eu de mauvaise surprise avec lui.

En termes de rendu, je le trouve assez contrasté, avec des couleurs fidèles et un piqué très correct. Ce n’est pas l’objectif le plus “caractériel” du marché, mais il fait exactement ce qu’on lui demande. Très honnêtement, si vous le comparez à un Sony ou un Sigma équivalent, tant que vous ne zoomez pas à 200 %, vous ne verrez quasiment aucune différence. Et même à 200 %, elle reste minime.

Est-ce qu’il a une vraie signature ? Pas vraiment.
C’est un objectif qui sait se faire oublier. Il n’a pas la personnalité d’une focale fixe, mais il est d’une efficacité redoutable. Et surtout, je prends plaisir à travailler avec. Il me donne de belles couleurs, de jolis contrastes, un bon piqué, pour un poids et un prix très raisonnables.

Sur la construction, il est un peu en retrait par rapport à un Sigma ou un Sony haut de gamme. On ne peut pas tout avoir à ce tarif-là. Il ne me frustre pas, mais c’est vrai qu’en comparaison avec le Sigma 70–200 ou le 35 mm f/1.4, il fait plus “outil” que “bel objet”. En revanche, il fera sans problème 90 % du travail.

Je le conseillerais sans hésiter à toutes les personnes qui cherchent un objectif polyvalent, efficace, sans vouloir s’encombrer inutilement.
Pour un Sony A7 III, un A7 IV, ou plus largement un set-up milieu de gamme, il ne fera aucune différence dans vos images. Et si je devais repartir de zéro aujourd’hui, je le rachèterais sans hésiter.

La longue focale : Sigma 70–200 mm f/2.8

Sigma 70-200 f/2.8

Le 70–200, c’est une optique à part.
Un peu le Saint Graal des téléobjectifs. Pas la plus légère, pas la plus discrète, mais clairement l’une des plus puissantes quand il s’agit de raconter une image autrement (ou pour se la péter, tu as vu la bête ?).

Je l’utilise quand j’ai besoin d’isoler, de comprimer une scène, de travailler à distance. Là où un grand angle donne du contexte, le 70–200 permet de faire des choix. De ne montrer qu’une partie de la scène. Et souvent, c’est là que l’image devient plus forte.

En portrait, la compression est tout simplement magnifique. Elle écrase les plans, adoucit l’arrière-plan et met naturellement le sujet en valeur. Le rendu est flatteur, élégant, sans jamais forcer. C’est une optique qui met en confiance, autant le photographe que la personne photographiée.

En mariage, je l’utilise aussi beaucoup pour une raison simple : laisser de l’intimité aux couples. Pouvoir rester à distance permet de capter des moments sincères, sans s’imposer, sans interrompre ce qui se passe. L’idée n’est jamais de faire du voyeurisme, mais au contraire de respecter l’instant, tout en le racontant avec justesse.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le 70–200 est aussi très intéressant en paysage. Là encore, tout se joue sur la compression. Elle permet d’isoler une ligne, une montagne, une lumière, et parfois de transformer un paysage assez banal en quelque chose de beaucoup plus graphique. On ne cherche pas à tout montrer, mais à simplifier.

Le Sigma 70–200 mm f/2.8 que j’utilise est clairement une optique haut de gamme. La construction inspire confiance, le piqué est excellent, les couleurs sont fidèles, et l’autofocus est rapide et précis. À f/2.8, le détachement du sujet est très propre, avec un flou progressif et agréable.

Évidemment, ce n’est pas une optique que je sors tout le temps. Son poids et son encombrement impliquent d’avoir une vraie intention derrière. Ce n’est pas un objectif “passe-partout”. Mais quand je le monte, je sais exactement pourquoi.

Ce n’est pas l’optique la plus utilisée de mon sac, mais c’est clairement l’une des plus précieuses.

Le flash : Godox V1 Pro S

Le flash est un outil dont beaucoup de photographes ont peur quand ils débutent. Et j’en faisais clairement partie.
Mal utilisé, les défauts sautent aux yeux. Mal dosé, il écrase la lumière ambiante et fait disparaître tout le contexte de la scène. Mais bien utilisé, il permet au contraire de faire de très belles choses.

De mon côté, j’utilise le Godox V1 Pro S.
Simple, puissant, fiable. Il ne remplace pas la lumière existante, il la complète. Et c’est exactement ce que je lui demande. 

La tête ronde a un vrai avantage. La lumière est plus douce, plus homogène, moins dure qu’avec un flash classique. En intérieur, lors d’un mariage ou d’un événement, ça permet d’éclairer proprement, sans cet effet de flash frontal agressif. Le rendu reste naturel et discret.

Dans mon utilisation, je l’oriente presque toujours en rebond, vers un mur ou le plafond. Le but n’est jamais d’écraser la scène, mais de redonner du relief, de déboucher des ombres et de rééquilibrer une lumière compliquée. Je me suis assez vite rendu compte que ce flash pouvait littéralement sauver une image.

Côté ergonomie, le Godox V1 est très bien pensé. Tout est simple, intuitif, rapide et fiable.
Je travaille environ 70 % du temps en TTL, avec des ajustements personnels selon la scène. Sur les événements, c’est un énorme gain de temps. Je me concentre sur ce qui se passe devant moi, pas sur mes réglages. Et avec ce flash, j’ai une confiance quasi aveugle.

Je ne l’utilise pas tous les jours. Je reste avant tout un amoureux de la lumière naturelle. Mais quand la lumière est mauvaise, inexistante, ou trop compliquée à gérer, le V1 devient un vrai filet de sécurité.

Autre gros avantage : l’écosystème Godox.
Si j’ai besoin de déporter le flash ou de travailler avec plusieurs sources, tout est déjà là. Rien ne bloque, tout communique, et ça laisse beaucoup de liberté.

Comme pour tout mon matériel, je cherche avant tout l’ergonomie et l’efficacité. Et pour ça, le Godox V1 Pro S fait parfaitement le job.

S’il y a un vrai point négatif à ce flash, c’est qu’il y aura toujours un gros malin pour te demander pourquoi tu as un lampadaire posé sur ton boîtier. Inévitable.

La lumière continue : K&F Concept PL 60B 60W

La lumière continue, je l’utilise de manière très ponctuelle. Principalement en vidéo, en corporate, ou quand j’ai besoin d’un éclairage simple pour poser une ambiance propre et maîtrisée. Et pour ça, j’utilise une K&F Concept 60W.

Son gros avantage, c’est la simplicité. On allume, on voit ce qu’on fait, on ajuste. Pas de calcul, pas de surprise. Pour de l’interview, du portrait vidéo, ou un plan serré, c’est largement suffisant. Avec un diffuseur, on obtient une lumière douce et agréable.
Ce petit bout de lampadaire est équipé d’une batterie intégrée et d’un ventilateur. Sans être poussée à fond, elle tient environ 45 minutes.
(Je suis un grand stressé de la vie, donc je la branche souvent sur secteur. Méfiez-vous des batteries.)

Mais il ne faut pas oublier : 60W, ça reste 60W.
Ce n’est pas une lumière qui va rivaliser avec le soleil, ni éclairer une grande pièce en plein jour. Si tu espères transformer ton salon en plateau de cinéma, tu risques d’être déçu. Elle fait le job et c’est tout.

Autre point à savoir : ce n’est pas la lumière la plus flatteuse sortie de boîte. Sans diffusion, le rendu peut vite devenir un peu dur. Mais bien utilisée, placée correctement, elle devient tout à fait exploitable.

En réalité, c’est une lumière d’appoint. Une lumière de soutien. Celle que je sors quand j’ai besoin d’un set-up rapide, léger, transportable, et que je n’ai pas envie de passer une heure à installer quoi que ce soit. (Tu vas finir par croire que je suis un gros flemmard (c’est oui)).

Le stabilisateur : DJI RS 4 Mini (et le suivi IA)

En vidéo, la stabilisation peut vraiment faire la différence.
Évidemment, tout dépend du contexte, de la direction artistique et de ce qu’on cherche à montrer.

Quand je parle de stabilisation, je ne parle pas forcément de plans ultra fluides à tout prix. Je parle surtout d’une image lisible, agréable à regarder.

Pour ça, j’utilise le DJI RS 4 Mini.
Compact, léger, mais suffisamment puissant. Je n’ai pas besoin d’un gimbal énorme et lourd. J’ai besoin de quelque chose que je peux sortir facilement, transporter sans y réfléchir, et utiliser sans me battre avec. Comme souvent, le meilleur matériel est celui qu’on utilise vraiment, pas celui qui prend la poussière à la maison.

J’ai trouvé mon équilibre avec le RS 4 Mini. Il est largement assez puissant pour mon setup, l’autonomie est bonne, et surtout il reste agréable à utiliser, même sur des tournages un peu longs. Le poids et l’ergonomie font clairement la différence.

J’ai aussi pris le module de suivi IA.
Sur le papier, ça fait un peu gadget. Un petit boîtier en plastique qui ne paye pas de mine. Mais sur le terrain, c’est redoutablement efficace. Pour de l’interview, du corporate ou tout simplement du suivi humain, il permet de garder un sujet bien cadré sans se poser mille questions. Et ça, c’est un énorme gain de temps.

Bon, il ne fait pas le travail à ma place (dommage), mais il me le facilite clairement.

Je ne filme pas tout au gimbal. Je le sors uniquement quand j’ai une intention précise : un mouvement fluide, une respiration dans l’image, quelque chose de plus cinématographique.

Petit conseil au passage : avant de vouloir faire de beaux plans, amuse-toi d’abord à bien équilibrer ton gimbal. Sinon, tu es foutu.

Cet article est susceptible d’évoluer. Mon matériel aussi.
(Ne le dis pas à mon conseiller bancaire, s’il te plaît.)

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